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Un jour, un destin:Yves Mourousi

Yves Mourousi a révolutionné le JT Sur France 2, le magazine de Laurent Delahousse Un jour, un destin révèle les blessures du présentateur vedette de TF1 dans les années 1980 Tags : France 2, Laurent Delahousse, people, Un jour, un destin Par Isabelle Nataf Publié le 12/09/2012 à 11:44 Réagir Imprimer Envoyer Yves Mourousi a révolutionné le JT © TF1 Un jour/un destin À voir le 12/09/2012 à 22h25 surCe programme TV de France 2 À voir sur le web Mourousi, la fureur de vivre. L'homme de tous les excès. Alcool, tabac, drogue, dérives dans le Paris interlope et nuits sans sommeil. Un électron libre qui n'en faisait qu'à sa tête et qui crut pendant longtemps à son étoile avant qu'elle ne ternisse et finisse par s'éteindre. Mais cet homme insolent, provocateur, a révolutionné la présentation du journal télévisé sur TF1, piquant la vedette à l'information dans les années 1980. Son légendaire et lapidaire « bonjour ! » et la présentation du JT assis sur son bureau les pieds ballants ont contribué à bâtir sa légende. Mais Yves Mourousi, ce n'était pas que ça. Bien qu'improvisant ses journaux, n'arrivant que quelques minutes avant de présenter le 13 heures et n'utilisant jamais de prompteur, le journaliste était un pro. Chacun a dans un coin de la tête l'interview qu'il réalisa de François Mitterrand. Désinvolte, il lui demandait s'il connaissait la signification de « chébran ». Anecdotique ? Pas seulement. Cette interview permit à Mitterrand de rajeunir son image et à Yves Mourousi de parfaire sa réputation. Ce mercredi, Laurent Delahousse dresse le portrait de ce journaliste hors norme dans son magazine « Un jour, un destin ». Un document passionnant, truffé d'anecdotes, de témoignages et d'images d'archives qui lui rendent hommage d'une façon brillante. On découvre Yves Mourousi débarquant comme stagiaire à l'ORTF à l'âge de 24 ans. Noyé parmi des dizaines d'autres. Sauf que lui a eu la chance de se trouver au bon endroit au bon moment et de ne pas la laisser passer. Alors qu'il est en vacances à Arette dans les Pyrénées, la terre se met à trembler. Sans se démonter, le stagiaire appelle le siège de la radio (« C'est Yves Mourousi, de l'ORTF ») et propose un sujet. Comme il s'est bien débrouillé, on le rappelle. Avec un culot monstre, il dicte ses conditions : pouvoir intervenir à tout moment quand il le souhaite. Il investit l'antenne en direct avec un tel professionnalisme qu'il est embauché et devient, quelque temps plus tard, rédacteur en chef d'Inter actualités magazines (la tranche d'information de la mi-journée) sur France Inter. La carrière du journaliste est lancée avec l'idée de frapper « toujours plus fort, toujours plus haut ». Jusqu'au moment où les nouveaux dirigeants de TF1 privatisé, réfractaires à ses méthodes de travail, le déboulonnent en 1988 de son siège du 13 heures. Dans ce portrait, il n'est pas seulement question de la carrière atypique de cet homme aux mille idées par minute, mais également de sa vie personnelle. Ses amis, notamment le journaliste Éric Yung, évoquent ses blessures (élevé par sa grand-mère, il ne sut jamais qui était son père, et sa mère n'était sans doute pas cette aristocrate russe qu'il s'était inventée), ses déconvenues (la façon dont on présenta son mariage avec Véronique comme une parodie, alors qu'il s'agissait d'un coup de foudre, son renvoi de TF1) et ses chagrins (la mort de Véronique). Une ascension fulgurante, une dépression, des problèmes d'argent et un malaise cardiaque qui aura raison de lui. Un destin. Lire aussi: Yves Mourousi vu par ses confrères



13/09/2012
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