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Le patron de l'industrie allemande fustige le modèle français

ECONOMIE ET POLITIQUE

 

Selon Hans-Peter Keitel, à la tête de la BDI, il est urgent que la France change son modèle trop organisé selon l'interventionnisme de l'Etat dans l'économie. Il craint la détérioration des conditions de financement de Paris, qui signifierait la fin de l'euro.

Hans-Peter Keitel - Reuters
Hans-Peter Keitel - Reuters

Le président de la Fédération allemande de l'industrie (BDI), Hans-Peter Keitel, a vertement critiqué le modèle économique français « toujours organisé sur la base d'un interventionnisme de l'Etat ». Lors d'un congrès bancaire à Francfort, il a pris en exemple le modèle allemand où la croissance « est obtenue dans les entreprises », tandis que « demeure en France un modèle où l'on va organiser la croissance à partir de l'interventionnisme de l'Etat ».

« Il faut que la France change très vite d'orientation », a plaidé le patron du BDI, car la différence de croissance entre la France et l'Allemagne, au lieu de rétrécir, ne fait qu'augmenter. Le ralentissement de l'activité est marqué cette année en France, où la croissance pourrait s'établir au mieux à 0,4% pour 2012, quand l'Allemagne devrait connaître, selon l'Insee, une croissance de 1%, bien au-dessus de la moyenne de la zone euro, en pleine récession (-0,3%).

Appel à agir

L'Hexagone doit par ailleurs agir de manière intensive pour empêcher les marchés financiers de mettre en doute la solvabilité de l'Etat français, en se demandant si elle est située au bon niveau. « Je crois que ce serait la fin de l'Eurosysteme si la France était mise sous tension et parvenait à des conditions de refinancement comparables à ce que connaissent aujourd'hui l'Espagne et l'Italie », a prévenu Hans-Peter Keitel.

L'économie allemande est la locomotive en Europe, en profitant de l'euro et forte de son industrie contribuant pour un bon quart du PIB, quand ce ratio est tombé près des 15% en France.

Le patron du BDI n'a pas illustré ses propos par des exemples précis. Il pensait peut-être aux interventions de Paris dans le dossier PSA ou sur les prix de l'essence, alors que Berlin s'est de manière démonstrative tenue à l'écart, ces derniers temps, dans des dossiers d'entreprises en difficultés, comme pour la récente faillite de chantiers navals dans le nord, après celle de la chaîne de drogueries Schlecker ou pour soutenir le constructeur automobile Opel en difficultés.



04/09/2012
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