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L’OCDE aux sources de l’entrepreneuriat dans le monde

Quelle est l’état de l’entrepreneuriat dans le monde ? L’OCDE se penche sur la question via une nouvelle publication régulière, Panorama de l’entrepreneuriat. Découverte.

Dans quel pays la création d’entreprise est-elle la plus dynamique ? Les femmes qui créent moins que les hommes, une exception française ? Les défaillances d’entreprises touchent-elles tous les pays de la même manière ? Quelques questions qui trouvent des réponses dans le « Panorama de l’entrepreneuriat » dressé par l’OCDE. Le but de cette nouvelle étude régulière est de présenter différents indicateurs destinés à mesurer l’état de l’entrepreneuriat dans le monde, et d’expliquer en quoi l’accès aux sources de financement, l’état du marché, le cadre réglementaire et les perceptions culturelles peuvent favoriser ou entraver l’activité des entrepreneurs.
Dans sa dernière étude de juin, l’OCDE dresse un constat sans ambiguïté : « Pour sortir de la crise, il faut favoriser l’entrepreneuriat » ! Une préconisation issue de l’observation du taux de création : selon les statistiques relevées par l’OCDE,  les taux de créations d’entreprise dans la plupart des pays se rapprochent peu à peu de leurs niveaux d’avant crise. Sans, toutefois, connaître d’accélération significative. Premier enseignement : les taux de créations d’entreprise ont fortement chuté à partir de la mi-2008 dans tous les pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données. Le rythme de création de nouvelles entreprises est à nouveau retombé début 2011 dans la plupart des pays, mais une tendance à la reprise semble se dessiner. Et cette fois, la France est sur le podium : « C’est en France que les créations d’entreprise ont connu l’augmentation la plus spectaculaire, grâce à la mise en place d’une procédure de création simplifiée dans le cadre du régime de l’auto-entrepreneur », indique le rapport. Le secteur qui attire le plus les créateurs au niveau mondial ? Le secteur tertiaire. 
Parallèlement, l’OCDE s’est penchée sur les défaillances d’entreprise. Ainsi, après avoir considérablement augmenté dans toute la zone OCDE en 2008-2009, le nombre de procédures de faillite restait, en 2011, supérieur  aux niveaux d’avant la crise dans la plupart des pays.

 

Davantage d’emplois créés par les femmes en France

L’OCDE permet également de dresser un panorama de différents aspects de la création d’entreprise. C’est par exemple le cas avec la création d’entreprise au féminin. L’étude montre que, dans tous les pays étudiés, les hommes ont davantage tendance à travailler en indépendant et à diriger des entreprises faisant appel à des employés. La France n’est donc pas une exception en ce domaine. En général, seules 2 % des femmes qui exercent une activité sont chefs d’entreprise et ont des employés. D’après le rapport, ce pourcentage est plus de deux fois supérieur pour les hommes dans la plupart des pays, quel que soit le niveau général du travail en indépendant.
« Même si les femmes chefs d’entreprise ont tendance à être à la tête d’entreprises plus petites, les entreprises créées par les femmes ne semblent pas faire moins bien, en termes de survie et de création d’emplois, que les entreprises créées par les hommes », signale Mariarosa Lunati, qui dirige le Programme d’indicateurs de l’entrepreneuriat au sein de l’OCDE. « En France, en Nouvelle-Zélande et en Pologne, on constate même que les entreprises qui appartiennent à des femmes et qui survivent à leurs trois premières d’années d’existence créent plus d’emplois que les entreprises appartenant à des hommes. »

 

Le financement à la loupe

Outre cette étude, l’OCDE s’est également intéressée à un autre thème intimement lié à l’entrepreneuriat, celui du financement. Cette publication, intitulée "Le Financement des PME et de l'entrepreneuriat : tableau de bord de l'OCDE",  montre que les PME ayant contracté des emprunts entre 2007 et 2010 se sont vu appliquer des taux d’intérêt plus élevés que les entreprises de grande taille. Les prêts accordés aux PME étaient également assortis d’échéances plus courtes et les garanties exigées plus importantes. Les petites et moyennes entreprises ont donc été plus durement frappées que les grandes par le resserrement du crédit, selon des données recueillies dernièrement par l'OCDE.
Si ces résultats ne font bien souvent que confirmer ce que les créateurs et entrepreneurs vivent sur le terrain, reste que ces études permettent, chiffres à l’appui, de comparer les situations par pays et de mettre en place des indicateurs communs. Une bonne base de réflexion pour les politiques.



23/07/2012
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