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La contraception définitive / Final contraception

La contraception définitive, une option méconnue

jeudi 12 juillet 2012
source Ouest France
 

 

Entretien

Patrice Lopes, gynécologue au CHU de Nantes

Il y a dix ans, vous étiez le premier en France à proposer la contraception définitive en ambulatoire au CHU de Nantes. Quel était le contexte ?

Depuis la loi de juillet 2001, toute personne majeure ayant reçu une information éclairée est autorisée à se faire stériliser après un délai de réflexion de quatre mois. Avant 2002, la ligature des trompes, effectuée sous anesthésie générale, était la seule méthode possible. Elle a été considérée par certains comme une atteinte à l'intégrité du corps humain. Des anesthésistes se sont rendu compte qu'ils pouvaient être attaqués juridiquement. Cette affaire a fait tache d'huile. Au CHU de Nantes, les anesthésistes ne voulaient plus endormir nos patientes ! Il fallait trouver une solution. Nous nous sommes alors intéressés à cette nouvelle méthode sans anesthésie venue des États-Unis.

Quelle est cette autre méthode posée sans anesthésie générale ?

Cette nouvelle méthode, appelée Essure, apparaissait plus simple et moins contraignante. J'avais la conviction intime de rendre service aux femmes. En effet, contrairement à une ligature des trompes, elle ne nécessite aucune incision. Elle se réalise sans anesthésie, dure quelques minutes. La patiente sort quelques heures plus tard. Dans les pays anglo-saxons, 18 à 20 % des femmes choisissent cette méthode. En France, entre 2 et 4 %. Ici, il y a encore l'idée péjorative d'un acte définitif.

En quoi consiste cette technique irréversible ?

Des femmes qui vivent en couple, qui ont conçu leur famille et qui ont des problèmes avec leur pilule, leur stérilet, doivent en avoir connaissance pour pouvoir choisir. En milieu hospitalier uniquement, le médecin pose un micro-implant souple dans chaque trompe de Fallope. Une méthode contraceptive doit être prise pendant trois mois après l'intervention. 30 % de celles qui l'ont choisie disent qu'elles retrouvent une libido, autrefois en berne à cause des hormones de la pilule par exemple. Ce moyen est fiable à 99,6 %.

Peut-on dire qu'elle a fait baisser le nombre d'avortements ?

Oui, sans avoir de chiffres précis. À partir d'un certain âge, des femmes pensent qu'elles ne sont plus fertiles, elles arrêtent alors parfois leur moyen de contraception et la grossesse arrive... Des femmes oublient aussi la pilule. Ce système a été posé à 4 000 femmes au CHU et dans les cliniques nantaises, 5 000 en Loire-Atlantique. La moyenne d'âge de mes patientes est de 40,6 ans. La caisse d'Assurance-maladie a limité le remboursement du système aux plus de 40 ans. Une décision discriminatoire. Dominique Baudis, le Défenseur des droits, a demandé en mars au ministre de la Santé de revoir sa copie.

 

Recueilli par Magali GRANDET.

 

Final contraception, an unknown Thursday 12 July 2012 option Patrice Lopes, gynaecologist at the CHU de Nantes.

    Patrice Lopes, gynaecologist at the CHU de Nantes.

 
 

Maintenance Patrice Lopes, gynaecologist at CHU de Nantes a decade ago, you were the first in France to propose the final contraception outpatient CHU de Nantes. What was the context?

Since the July 2001 law, any person who received an informed information is authorized to sterilize after a period for reflection of four months. Prior to 2002, the tubal ligation, performed under general anesthesia, was the only possible method. It was considered by some as a breach of the integrity of the human body. Anaesthetists realized that they could be attacked legally. This case has been spreading. CHU de Nantes, anesthesiologists wanted more sleep our patients! He had to find a solution. Us.

What is this other method posed without general anesthesia?

This new method, called Essure, was simpler and less burdensome. I had the intimate conviction to women. Indeed it unlike a tubal ligation, une ligature une ligature ligation. It occurs without anesthesia, lasts a few minutes. The patient was released a few hours later. Women choose this method, France, between 2 and 4%. Here, there is still the idea pejorative of a final act.

What is this irreversible technique?

Women who live as a couple, who have designed their family and who have problems with their pill, the IUD should be aware to choose. Hospital only, the doctor is a flexible micro-implant in each fallopian tube. A method of contraception must be taken three months after the intervention. 30% of those who was chosen say they found a libido, formerly at half-mast because of hormones in the pill for example. It is reliable to 99.6%.

Can we say that it has made to reduce the number of abortions?

Yes, without precise figures. From a certain age, women believe that they are more fertile, then sometimes they stop their means of contraception and pregnancy happens... Women also forget the pill. This system asked 4,000 women in the CHU and Nantes clinics, 5 000 in Loire-Atlantique. The average age of my patients is 40.6 years. The health insurance fund has limited reimbursement of the system in more than 40 years. A discriminatory decision. Dominique Baudis, the defender of rights, asked in March to the Minister of health to review its copy.



12/07/2012
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