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Hollande veut sauver Peugeot ? Inadmissible !

FRANCE

La France socialiste de François Hollande prend le chemin d'une économie planifiée, s'alarme le quotidien de droite Die Welt. Il est temps pour l'Allemagne de trouver d'autres partenaires européens dignes de confiance.

16.07.2012 | 

 

Dessin de Hachfeld, Alemagne.

Dessin de Hachfeld, Alemagne.

La France a l'air perdu. L'axe franco-allemand ne signifie plus rien, ou presque. Comme si le soutien provocateur accordé aux pays débiteurs lors du sommet de Bruxelles ne suffisait pas à prouver à quel point le nouveau président François Hollande ne se soucie guère du partenariat avec les Allemands, voilà qu'une nouvelle provocation s'annonce, sous la forme de mesures prévues pour sauver une industrie automobile française mal en point. La dernière voiture vraiment classe qu'aient produite les Français, c'était la Citroën DS, exemple type de la capacité d'innovation européenne, en 1955 ! Depuis, les constructeurs français sont pris au piège d'une déchéance morne et irrémédiable. Moralité, PSA Peugeot Citroën ne peut être sauvée qu'à l'aide d'une compression radicale de son personnel. Ce qui ne plaît pas au président socialiste. Un tel plan serait inacceptable, a déclaré Hollande, avant de se proclamer super-PDG de PSA.

Bienvenue dans l'économie planifiée. Dans une semaine environ, le gouvernement socialiste a l'intention de proposer un plan pour l'industrie automobile. Les subventions devront profiter exclusivement, autant que possible, aux constructeurs français ; en contrepartie, la taxation sera renforcée sur les voitures de luxe, ce qui touche plus particulièrement les constructeurs allemands. Le tout est agrémenté de fioritures écologiques censées imposer les modèles hybrides français sur le marché. Cette combinaison d'intervention de l'Etat, de protectionnisme, de hausse de la pression fiscale et de subventions destinées à des entreprises non concurrentielles a tout de la caricature de l'économie planifiée à la socialiste. C'est s'engager dans une voie réactionnaire, autoritaire, contraire aux libertés, étrangement indigne d'une nation qui, au XVIIIe siècle, avait lutté avec succès au nom du droit des citoyens. Par conséquent, si Hollande poursuit dans ce sens, la France va perdre sa connexion avec les Allemands. Pour Angela Merkel, les Français ne sont déjà plus des partenaires à part entière.

Hollande se comporte comme un premier de classe frustré. Comme presque tous les hommes politiques de haut rang, il est issu de l'ENA, cette pépinière de l'élite, et il s'estime en droit de bouleverser les valeurs. Merkel doit prudemment considérer d'autres partenaires potentiels : les Polonais, les Britanniques, les Scandinaves, les Baltes et les Néerlandais. A Paris, les puissants souhaitent une Europe bureaucratique et protectionniste qui envisage avec méfiance la liberté d'entreprise dans le cadre de la mondialisation. Il y a des entreprises qui, comme Peugeot ou Citroën le font dans leurs spots publicitaires, s'imaginent capables de supplanter des produits allemands. Ce sont au mieux des copies mal inspirées, et cela vaut aussi pour Hollande, ce spectre mitterrandien.



17/07/2012
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