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Christophe de Margerie «prêt à se faire entendre»

 

 

 

Le patron de Total a défendu les intérêts de son groupe vendredi lors de l'Université du Medef.

Christophe de Margerie - AFP
Christophe de Margerie - AFP

Le patron de Total Christophe de Margerie a déclaré qu'il jugerait le gouvernement «aux actes» mais n'hésiterait pas à se faire «entendre» si la politique suivie allait à l'encontre des intérêts de son groupe, dans un discours vendredi à l'université d'été du Medef. «Je fais partie de ceux qui ont été reçus par le président et c'est une bonne chose (...) Il faut s'expliquer, au moins dans un premier temps», a déclaré Christophe de Margerie alors que dix ministres ont été dépêchés au rendez-vous de rentrée du patronat pour le rassurer sur ses intentions de dialogue.

«Ensuite, si on n'est pas entendus et que ça va au détriment de nos sociétés, et pas que de Total, alors je peux vous assurer que là aussi, vous allez m'entendre», a-t-il martelé. Il faut «respecter les gens, respecter la démocratie, respecter le gouvernement et le Président, et ensuite on jugera aux actes, parce que c'est pour ça que nous sommes, en tout cas pour moi, grassement payés !», a-t-il conclu.

M. de Margerie, dont le groupe a annoncé qu'il baisserait ses tarifs à la pompe en France de 5 à 6 centimes par litre dont 2 à 3 centimes à sa charge, a aussi estimé vendredi qu'il avait «fait ce qu'il fallait». «On peut toujours faire mieux, mais c'est quand même mieux que de ne rien faire», a-t-il poursuivi, dénonçant une «volonté des uns et des autres de vouloir pousser les grandes surfaces contre les pétroliers. «On en a marre», a-t-il ajouté.

«En matière d'énergie, je considère que l'Europe n'existe pas»

Il a également accusé vendredi l'Europe de ne rien faire dans le domaine de l'énergie et a appelé la Commission européenne à aider les entreprises de tout le continent, et pas «seulement l'Allemagne». «La Commission, elle ne doit pas simplement donner des instructions, réduire, encadrer, même si c'est son rôle. Elle doit aussi promouvoir, aider, assurer la compétitivité et pas que celle de l'Allemagne, celle de l'Europe», a lancé Christophe de Margerie. «En matière d'énergie, je considère que l'Europe n'existe pas. Il n'y a pas de politique de l'énergie en Europe», a-t-il également déclaré.

M. de Margerie a néanmoins souligné qu'il soutenait l'euro, une monnaie unique «indispensable» à un groupe comme Total selon lui.

SOURCE AFP



31/08/2012
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