SYRIE A la une de la presse internationale : le régime Assad touché au cœur

La plupart des quotidiens occidentaux et arabes titre ce 19 juillet sur l'attentat qui a tué plusieurs hauts dignitaires du régime de Bachar El-Assad. Surpris par ce coup porté à des très proches du leader syrien, de nombreux journaux voient dans l'événement un tournant de la rébellion.

19.07.2012 |

Une expression est sur toutes les unes européennes pour qualifier l'attentat du mercredi 18 juillet. Le Volkskrant (Pays-Bas), The Independent, El Pais (Espagne), La Repubblica (Italie) ou encore Le Temps (Suisse) se sont donné le mot, "le cœur du régime est touché".

Pour The Times, "cette attaque au cœur même du régime, jadis inatteignable, galvanisera le moral des rebelles, encouragera de nouvelles défections parmi les hauts représentants du régime, soucieux de sauver leur peau, et obligera Assad à retirer des forces d'autres villes rebelles afin de défendre la capitale". De Standaard (Belgique) va un cran plus loin : "La bataille finale de Damas a commencé : la révolution prend la capitale"; quant à El País, il estime que "le coup porté au noyau dur d'El-Assad accélère la chute du régime".

La presse arabe insiste elle aussi sur la haute portée symbolique et stratégique de cet attentat. "Une frappe au cœur du régime" pour le bahreïni Al-Ayam, "Explosion au cœur du régime Assad" pour le libanais Al-Mustaqbal", "Une frappe qui balaye les hommes d'Assad" pour le saoudien Asharq Al-Awsat.

Au Liban, L'Orient - Le Jour élargit un peu le sujet et ne s'en tient pas qu'aux faits. Pour le quotidien francophone de Beyrouth, "L'attentat de Damas décuple les peurs et les espoirs des Syriens".

L'événement, de portée mondiale, s'affiche aussi à la une dans d'autres pays. Le quotidien américain Washington Post s'interroge : "Un tournant dans la révolte ?". En Chine, le très patriote Global Times, version anglaise du Quotidien du Peuple, titre : "Une bombe tue des officiels syriens haut placés " et : "Un garde du corps se fait sauter à l'intérieur du QG hautement fortifié [d'Assad]", sans s'attarder sur les rebelles.