Sale temps pour les antieuropéens
Le Point
L'horizon financier est lourd, ces temps-ci. Faut-il avoir peur de l'épée de Damoclès qui pourrait, un jour prochain, tomber sur nos têtes ?
La crise des dettes souveraines a déjà fait pas mal de morts ou de blessés dans le vieux monde. Mais, surprise, l'idéal européen ne s'en porte pas plus mal.
Jusqu'alors, l'Europe était le bouc émissaire. La source de tous nos maux. Toutes nos difficultés lui étaient imputées par des politiciens dévoyés ou des gouvernants sans principes, trop heureux de la charger pour sauvegarder ce qui leur restait de popularité.
Or, politiquement, les principales victimes de cette crise sont paradoxalement les antieuropéens. Ils ont perdu leur rente idéologique qui, depuis des années, leur permettait de nous servir leurs raisonnements de Diafoirus de l'économie. Quand,par exemple, ils nous expliquaient que c'était de l'euro que venaient tous nos malheurs ou que, pour relancer la croissance, il suffisait de continuer à dépenser plus que nous produisions.
On a vu le résultat dans les pays du sud de notre Vieux Continent, ces nations insouciantes, as de l'endettement, qui forment ce qu'on appelle le "Club Med". Voilà désormais les antieuropéens pris à leur propre piège et contraints de se renier. Écoutez-les exhorter l'Europe, nouvelle mère nourricière, à aider les Grecs et tous ceux qui sont dans le besoin.
Comme s'ils avaient enfin compris que l'Europe n'était pas le problème mais, au contraire, la solution.
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