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Maïs, blé, riz : coup de chaud sur les prix des céréales

 

samedi 04 août 2012
 

 

Spéculation, sécheresses américaine et russe... Les cours des céréales s'envolent. Les dirigeants du G20 tentent de contenir la hausse des prix. Producteurs et consommateurs s'inquiètent.

Une demande en forte augmentation 

C'est la loi du marché : si la demande s'accroît alors que l'offre stagne, les prix augmentent. Les matières premières agricoles sont l'alimentation de base d'une grande partie de la planète, notamment en Asie. Or, si l'Inde et la Chine voient leur population croître rapidement, la production n'augmente que très lentement.

De plus, les usages de ces produits se diversifient : ils ne sont plus seulement utilisés pour la consommation humaine, mais aussi dans la production de biocarburants. Ce sont donc autant de tonnes en moins mises à la disposition de la sécurité alimentaire mondiale.

Une sécheresse de grande ampleur

Les sécheresses aux États-Unis et en Russie, grands producteurs, ainsi que les inondations au nord de l'Europe pourraient avoir un effet désastreux sur les récoltes. La production s'annonce faible pour la fin de l'année. Le risque de pénurie fait remonter les prix.

Une spéculation accrue 

Après la crise financière, les investisseurs ont trouvé dans les matières premières la sécurité qui faisait défaut aux produits financiers. Les échanges sur les marchés agricoles se sont ainsi accrus, sans que cette hausse corresponde à celle de la demande. Elle est donc l'œuvre de spéculateurs, qui s'enrichissent en achetant et revendant de grandes quantités de marchandises, mais pas pour se nourrir.

Les prix à la consommation bondissent

Les prix du maïs, du blé et du soja, ainsi que ceux des produits qui en sont dérivés (farine, pain, mais aussi le papier, à base d'amidon), augmentent. Les ménages pauvres sont les plus touchés : l'alimentation représente leur poste de dépenses le plus important. Les prix des viandes ne sont pas non plus épargnés.

Les éleveurs en difficulté

Car les matières premières agricoles servent également de nourriture pour les animaux d'élevage. Si leurs prix augmentent, les coûts de production des viandes également. Pressurés par une grande distribution qui pratique une politique de prix les plus bas possibles, les éleveurs sont pris à la gorge.

Objectif : lutter contre la volatilité des prix

La réunion du G20 en juin 2011 a mis en place l'AMIS, un système d'information mondialisé permettant de réduire l'incertitude des producteurs face au marché. Avec pour objectif de contenir les variations de prix dans des « limites raisonnables ». Aucune mesure n'a cependant été prise pour limiter la spéculation.

Augmenter la production mondiale 

Le meilleur moyen pour influencer le marché reste de le préserver des pénuries. Aider les pays producteurs à améliorer leur productivité et à augmenter leur production est donc la solution la plus durable pour maintenir les prix à un niveau raisonnable.



05/08/2012
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