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La croissance chinoise au plus bas depuis trois ans

 


 

 

Pékin.De notre correspondant

 

L'annonce, par la Chine, d'une croissance annuelle de 7,6 % au deuxième trimestre, fait pâlir d'envie nombre de pays. « L'économie nationale a, d'une manière générale, maintenu un développement soutenu assorti d'une croissance modérée », a d'ailleurs déclaré un officiel chinois.

Mais, derrière cet optimisme de façade, la Chine enregistre en réalité un sixième trimestre consécutif de ralentissement de la croissance. Le pays échoue sous la barre des 8 %, censée garantir la stabilité sociale. Le fléchissement est net puisque la croissance dépassait 10 % en 2010 et 9 % en 2011. Le pays n'a pas réussi à substituer la consommation intérieure aux investissements comme moteur de la croissance.

« La tâche va être lourde »

Grâce au plan de relance de 4 000 milliards de yuans (alors 836 milliards d'euros), décidé fin 2008, Pékin a traversé la crise financière sans trop fléchir. Son statut de grande puissance économique a même été conforté.

Mais aujourd'hui, dans un contexte de baisse continue de la demande extérieure, notamment européenne, les exportations n'ont progressé que de 9,2 % au premier semestre, contre 24 % un an auparavant. Une activité industrielle morose que n'arrive pas à relever, au grand dam de Pékin, la consommation intérieure, toujours fragile structurellement. Les ventes de détail, qui indiquent le niveau de consommation, n'ont augmenté que de 13,7 %, sur un an, en juin, contre 13,8 % le mois précédent.

Pour maintenir la croissance, la Banque centrale a conduit une politique d'ajustement en baissant, d'une part, les réserves obligatoires des banques pour leur permettre de prêter davantage, et, d'autre part, ses taux d'intérêt directeurs, qui n'avaient pas été revus à la baisse depuis la fin 2008. Résultat, les investissements en capital ont augmenté de 20,4 % au premier semestre contre seulement 20,1 % sur les cinq premiers mois de 2012.

Autre motif de satisfaction : l'inflation, qui a été jugulée à 2,2 % en juin contre 3 % en mai. Une bouffée d'air pour le gouvernement qui devrait ainsi pouvoir poursuivre sa politique d'assouplissement monétaire.

Devant ce tableau relativement morose, le Premier ministre, Wen Jiabao, se montre lucide à l'approche du 18e Congrès du Parti communiste, à l'automne prochain, au cours duquel il doit passer le relais. « Actuellement et à l'avenir, dit-il, la situation de l'emploi en Chine va devenir plus compliquée et plus difficile. La tâche consistant à promouvoir le plein-emploi va être lourde. »



05/08/2012
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