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Monsieur le Premier Ministre, mes cher-e-s collègues,

Maïté Callet-Pellen et moi-même nous nous réjouissons  de votre nomination comme Premier Ministre. Comme tous les nantais nous en sommes fiers.

Aujourd’hui, alors que vous avez quitté vos fonctions de Maire, je me souviens de l’intervention que, jeune élu, j’avais faite le jour de votre élection. J’avais alors dit que notre participation à la majorité municipale était basée sur l’adhésion à un projet et sur des valeurs communes.

Outre les propositions en matière de logement, transport et d’emploi, nous avions alors mis en exergue le soutien à l’enseignement  du breton (la proposition n°179 du Programme Nantes et Plus). Ce soutien à la langue bretonne a été effectif, puisqu’il s’est traduit, grâce à votre intervention par l’ouverture d’un deuxième site bilingue à Nantes en complément de celui des Marsauderies : celui du quartier des Batignolles. Ce soutien à la langue bretonne s’est renforcé ensuite par la signature de la charte Ya d’ar Brezhoneg entre la Ville de Nantes et l’Office Public de la Langue Bretonne présidé par Jean-Yves Le Drian alors président de la Région Bretagne et aujourd’hui ministre de la défense, une signature qui va au delà du symbole.

Nous avions également évoqué votre rencontre avec Daniel Delaveau, alors candidat de l’union de la gauche à la mairie de Rennes. Nous y avions vu une promesse de coopération entre les deux métropoles de Haute-Bretagne, à la recherche de synergies indispensables dans un pays qui manque de villes comme Milan ou Barcelone . Cette rencontre s’était concrétisée par le colloque des 8 et 9 octobre 2009, à Rennes le premier jour et à Nantes le lendemain, colloque auquel j’ai eu le plaisir participer. Puis des projets communs aux deux villes ont vu le jour.

Dans le cadre du rapprochement Rennes – Nantes, le projet de ligne à Grande Vitesse Rennes – Nantes, via Notre-Dame-des Landes est aussi partie intégrante d’un projet plus vaste  : le projet de l’association Altro pour la ligne Transline, dont le but est de relier par à grande vitesse les capitales régionales françaises (Caen, Rennes, Nantes, Poitiers, Lyon et Bordeaux) , le tout sans passer par Paris.

Un projet d’essence républicaine qui permet à la fois d’irriguer le territoire et de soulager la région parisienne de sa thrombose.

J’ai un très vif souvenir : celui de vous avoir représenté à Montluçon à l’assemblée générale de l’association Altro, porteuse du projet Transline

Nous avons une divergence de conviction au sujet du retour de la Loire-Atlantique au sein de la Bretagne que nous estimons, nous à l’UDB, être une chance pour Nantes et une ouverture sur le monde.

Je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre, mes cher-e-s collègues, de votre attention.