TVLOIREATLANTIQUEENBRETAGNE

General Motors vient de décider d'investir 559 millions de dollars (425 millions d'euros) dans le sponsoring pour apposer le logo Chevrolet sur les maillots du club de foot de Manchester United, mais chez PSA, il ne compte plus remettre au pot. En mars dernier, le géant de Detroit était devenu le deuxième actionnaire de la maison-mère de Peugeot et Citroën, en prenant 7% du capital du groupe pour la somme de 320 millions d'euros, à travers l'acquisition de droits de souscription préférentiels cédés par la famille Peugeot et l'acquisition d'une part de l'auto-contrôle, vendue par PSA. Une décision permettant de sceller symboliquement la grande alliance stratégique entre les deux groupes, qui vise à développer des véhicules en commun.

Mais, depuis, les difficultés financières de PSA se sont nettement aggravées avec la crise du marché automobile européen, et son cours de Bourse a fondu comme neige au soleil (-56%). Du coup, GM examine la possibilité de réduire dans son bilan la valeur comptable de cette participation, comme il l'a indiqué auprès des autorités boursières américaines.

Une réflexion en deux temps. «Nous nous sommes interrogés pour savoir si ce déclin en valeur représente une tendance durable et avons conclu que cette baisse est temporaire», a expliqué la maison-mère de Chevrolet et Cadillac à la SEC. Mais «les récentes incertitudes économiques pèsent lourdement sur la valorisation de PSA. Si les conditions de marché ne se redressent pas à court terme, nous pourrions conclure que cette diminution n'est plus temporaire, ce qui se traduirait par une provision pour dépréciation», poursuit le constructeur américain. Et le directeur financier de GM, Dan Ammann, d'ajouter auprès des analystes qu'il n'a pas l'intention d'investir d'argent frais dans PSA. Ce qui n'était d'ailleurs pas à l'ordre du jour puisque la participation de GM est plafonnée au niveau actuel.

Sur la coopération proprement dite, cette probable révision comptable ne change rien, dit-on au siège des deux sociétés. Il est toujours prévu de mettre les achats de composants en commun, et des groupes de travail étudient comment partager certaines plates-formes ou quelques usines.