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Xavier Niel, patron d'Iliad, la maison mère de Free Mobile. © Eric Piermont / AFP

Une nouvelle bataille commence dans la guerre du mobile qui fait rage en France depuis l'arrivée de Free Mobile début 2012. Xavier Niel, le patron de la maison mère de Free, Iliad, a annoncé à Capital que son groupe poursuit SFR pour concurrence déloyale. Une plainte a été déposée auprès du tribunal de commerce de Paris. En ligne de mire de Free, le subventionnement des téléphones.

Le système, en place depuis l'origine du marché mobile français, permet aux clients d'acquérir un appareil à moindre coût en échange d'un engagement sur 12 ou 24 mois. "C'est une façon de faire du crédit à la consommation déguisé, sans se soumettre aux contraintes légales", dénonce Xavier Niel dans Capital. "Cela revient à pratiquer des taux d'usure de 300 ou 400 % que le consommateur ne voit pas", car il continue à payer son abonnement au même prix même après avoir "remboursé" son appareil.

"Prétendue subvention"

"La pratique actuelle qui mélange le prix du service, celui du terminal et une prétendue subvention est une façon de faire du crédit à la consommation déguisé sans se soumettre aux contraintes légales", estime Xavier Niel.

Interrogé pour savoir s'il avait poursuivi d'autres opérateurs, Free n'a pas souhaité faire de commentaires. Orange et Bouygues, notamment, pratiquent les mêmes politiques de subventionnement, alors que Free Mobile a bousculé ce modèle dès son arrivée, en proposant un abonnement n'incluant pas de mobile. Chez Free Mobile, l'appareil doit en effet être acheté séparément, des crédits à la consommation en bonne et due forme étant proposés au clients. Free Mobile propose en effet "le paiement comptant à des prix parmi les plus bas du marché ou un règlement échelonné, sans frais, pour les mobiles à moins de 200 euros. Au-delà de ce montant, on vend le terminal sans marge et avec un crédit la consommation au taux raisonnable de 9,99%. Tout est transparent", affirme encore Xavier Niel.