Afghanistan. Le Drian trace la route du retrait par le Nord
Kazakhstan, Ouzbékistan et, pour la 3e fois, Afghanistan... Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a passé trois jours en Asie centrale pour négocier le transit du matériel que l'armée française va rapatrier d'Afghanistan.
Actuellement, le retour des blindés et des équipements se fait par voie aérienne, de Kaboul vers les Émirats Arabes Unis, puis par la mer, d'Abu Dhabi vers Toulon. Il resterait encore près de 900 véhicules et au moins 1 200 containers à rapatrier en France. Une opération logistique lourde et onéreuse. D'où la recherche des solutions « les moins coûteuses et les plus sécurisées », selon l'entourage de Jean-Yves Le Drian.
Par air, mer, train...
Une option retenue implique une première étape aérienne : le matériel serait chargé à Kaboul, à l'aéroport dont la France va prendre la responsabilité le 1er octobre, et transféré vers la ville de Shymkent, au Kazakhstan. L'équipement serait ensuite convoyé par train, via la Russie, vers les ports de la Baltique où il serait chargé sur des cargos et acheminé vers un port français. Une autre option envisageable inclut un transit ferroviaire par l'Ouzbékistan puis le Kazakhstan et la Russie.
Le ministre français a donc joué un double rôle de diplomate et de logisticien. Au Kazakhstan, il a rencontré le Premier ministre Karim Massimov et le ministre de la Défense Adilbek Djaksibekow et discuté de facilités qui « ne seront accordées qu'à la France » dans le cadre global d'un « partenariat stratégique ». En Ouzbékistan, il a été reçu par le président Kadimov et ses ministres des Affaires étrangères (Abdulaziz Kamilov) et de la Défense (Kaboul Berdiev). Dans ce dernier pays, « les discussions sont au moins aussi avancées » qu'au Kazakhstan. Signe de la reprise des échanges entre Tachkent et Paris, un attaché militaire français a pris ses fonctions le 4 juillet.
Mardi, Jean-Yves Le Drian s'est rendu à Kaboul pour y rencontrer les autorités afghanes et le commandement militaire français. Au menu : ce même désengagement qui va se poursuivre jusqu'à la fin de l'année ; 2 000 soldats sont concernés. Les autres rentreront progressivement en 2013-2014. Ne resteront sur place, en Afghanistan, que les formateurs de la mission Épidote, les personnels français de l'hôpital et de l'aéroport, les équipages de l'armée de l'air et leurs hélicoptères... Quelques centaines de soldats au total.
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