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Fous de surf, un art de vivre

Nature, épicurisme et peau halée… Une journaliste belge découvre la pratique de la glisse sur les vagues biarrotes. Toute une philosophie.

12.07.2012 | Monica Monté |


  Le Pays basque : terre, mer et caractère
Surfeurs d’eau douce

Le tout dernier spot de surf de la région se situe… au milieu des pâturages ! La société Wavegarden propose en effet un dispositif qui permet de créer des vagues artificielles sur un étang situé en pleine campagne au pays basque espagnol, non loin de la frontière française. Selon Wavegarden, les vagues peuvent atteindre 1,3 m de haut et déferler sur 150 mètres. De plus amples informations sur wave-garden.com.

Une vague s’écrase contre les rochers. Une jeune femme qui porte une planche de surf a un mouvement de recul, mais finit tout de même par descendre le talus en direction de l’eau. Sur les vagues flottent une dizaine de surfeurs, sur la digue sont regroupés des badauds qui attendent de voir l’un des surfeurs ramer, se redresser et prendre la vague. C’est ça le surf : profiter de l’océan et de la nature, et avoir plaisir à se retrouver.La Côte des Basques, à Biarritz, est le site de surf le plus prisé d’Europe. L’océan Atlantique y déverse de grandes vagues qui forment des rouleaux. Roxy, la marque de surfs pour femmes, sait que ce lieu est idéal pour le surf et organise chaque année le Roxy Surf Jam. Ce championnat du monde féminin officieux attire les meilleures pratiquantes de shortboard [planche courte] et de longboard [planche longue]. Pendant une semaine, elles s’affrontent chaque jour à l’occasion de courtes compétitions, ou heats. Le dernier jour, les meilleures d’entre elles dans chaque catégorie se mesurent les unes aux autres.Quand la championne française Lee-Ann Curren traverse la plage en direction de la mer, des cris enthousiastes se font entendre. Des jeunes filles hurlent comme si elles acclamaient une vedette de la chanson. Lee-Ann pagaie pour s’éloigner de la rive puis s’assoit sur sa planche. Regardant par-dessus son épaule, elle cherche la bonne vague tout en gardant l’œil sur son adversaire. Quand elle repère sa vague, elle s’allonge et commence à ramer. La vague atteint ses pieds, et hop ! elle se lève. Elle se positionne pour faire baisser le nez de la planche, elle accélère, tourne, revient dans la vague et se rassoit au moment où la vague est sur le point de se briser. C’est à présent à son adversaire de prouver qu’elle est au moins aussi bonne. Quelques minutes plus tard, la petite Française sort vainqueur de l’eau. Elle y retournera bientôt pour battre sa prochaine adversaire.Sur la digue, on se rend vite compte que le surf n’est pas seulement un sport mais aussi un style de vie. Des jeunes à la peau tannée par le soleil flânent en shorts de surf qui leur arrivent aux genoux. Leurs planches sèchent contre un muret. Les filles portent des bikinis de couleur vive qui contrastent avec leur peau bronzée, leurs cheveux blonds sont blanchis par le soleil et l’eau salée. L’atmosphère est détendue, le principe est de profiter de la vie. Les surfeurs locaux dans l’eau peuvent compter sur les ooooh ! et les aaaah ! des spectateurs.Sur la Grande Plage, Antoine sort de l’eau et secoue les gouttes de ses cheveux. Ce Wallon de 19 ans qui pratique le shortboard vient surfer chaque année à Biarritz. Bronzé, blond, il a un sourire d’une blancheur éclatante et il rayonne, affichant l’attitude détendue caractéristique du surfeur. “Ici, les vagues sont bien mieux qu’en Belgique. Chaque année, je viens loger quelques semaines chez des gens de ma famille. L’été je suis sur l’eau, l’hiver sur la neige.”

Un style de vie unique



14/07/2012
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