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Erreur diplomatique. Rencontre entre l’Espagne et la France mercredi

 

Politique mardi 24 juillet 2012
 

 

 

Le ministre espagnol de l’Economie Luis de Guindos ira mercredi à Paris où il rencontrera son homologue français Pierre Moscovici, a annoncé une source gouvernementale espagnole, en plein cafouillage diplomatique entre l’Espagne, la France et l’Italie.

Tourmente financière

L’Espagne, en pleine tourmente financière qui fait craindre pour sa solvabilité, a provoqué mardi la « stupeur » de ses partenaires européens, en publiant une « prétendue » déclaration commune sur l’exigence d’une application immédiate des accords du sommet européen.

Mardi soir, Luis de Guindos devait rencontrer à Berlin le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. L’entrevue avec Pierre Moscovici, mercredi en fin de matinée, a été confirmée mardi soir à Paris.

Rencontre habituelle

Une source gouvernementale espagnole l’a qualifiée de « rencontre habituelle que le ministre a avec ses homologues européens ».

Mais la rencontre avec Pierre Moscovici intervient en plein cafouillage diplomatique, après la publication mardi par le ministère espagnol des Affaires étrangères d’un communiqué sibyllin avec ce titre : « l’Espagne, l’Italie et la France exigent l’application immédiate des accords du dernier sommet européen » de fin juin.

Rome et Paris ont démenti sèchement et en des termes peu diplomatiques.

« C’est hallucinant » (Bernard Cazeneuve)

Le gouvernement italien a exprimé par communiqué « sa stupeur » à propos de l’initiative annoncée par Madrid, « concernant une prétendue déclaration conjointe entre l’Espagne, l’Italie et la France, initiative dont le gouvernement n’est pas informé ».

« C’est hallucinant », a rétorqué le ministre français des Affaires européennes Bernard Cazeneuve. « Il n’y a pas eu de démarche commune avec l’Italie et l’Espagne », a-t-il assuré.

Demande forte de l’Espagne

À l’issue de ce sommet les 28 et 29 juin, Rome et Madrid avaient notamment obtenu que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et son remplaçant, le Mécanisme européen de stabilité (MES), puissent recapitaliser directement les banques en difficulté sans alourdir les finances publiques du pays.

Cette annonce répondait à une demande forte de l’Espagne, qui s’apprête à recevoir une aide européenne pour ses banques d’un maximum de cent milliards d’euros.



24/07/2012
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