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Art sonic. Danakil ou le reggae tricolore


Danakil ou le reggae tricolore
 

Les membres de Danakil se sont rencontrés il y a plus de 10 ans sur les bancs de la fac. Aujourd'hui, et après quatre albums, ils sont devenus les représentants français du reggae.



Entretien


Balik, chanteur.


On peut aujourd'hui parler d'un style Danakil à l'écoute de vos albums et de vos concerts...


Et j'en suis heureux car cela a demandé beaucoup de travail. J'écris les paroles. La musique souvent vient après, mais pas toujours. Les musiciens lors des répétitions préparent ensemble 10 à 12 musiques et me les proposent. Si il y en a deux ou trois qui me plaisent, je vais écrire dessus en m'accompagnant à la guitare. Je vais aussi écouter des artistes et çà m'inspire. J'écoute pas mal de hip-hop et de reggae roots. Il y a un vrai lien entre le hip-hop et le reggae roots. J'aime la douceur du reggae.


Vos textes ne sont jamais anodins. Sur quoi avez-vous envie d'écrire ?


Mes sources d'inspiration : l'actualité. Réagir à ce qui est choquant et ce qui touche. Mais aussi, la vie, le temps qui passe. Nous arrivons à trente balais, nos vies changent : certains fondent une famille, ont des enfants, et on commence à se retourner sur notre parcours.


Pour votre dernier album vous êtes partis aux sources : en Jamaïque mais aussi au Mali. Quelles impressions en avez-vous retiré ?


À Kingston, on a rencontré des tas de musiciens, des icônes du reggae, avec qui on n'a pas forcément collaboré, mais vus, discuté, échangé. Le percussionniste Sticky Thompson, perçu des Wailers et de Gainsbourg qui a collaboré à cet album. Il nous racontait comment ils s'étaient fait siffler par des militaires, quand Gainsbourg a chanté sa Marseillaise. Rencontre avec le DJ U-Roy, avec McAnuff père et fils, avec qui nous avons travaillé sur un duo.


D'autres rencontres au Mali avec des artistes pas forcément connus : notamment Natty Jean, chanteur sénégalais qui chante en wolof. Tout ceci nous a fait grandir et aussi un peu rêver, il faut l'avouer.


Le reggae est un style apprécié du public mais peu présent dans les médias. À ton avis pourquoi ?


Pour Danakil, on n'est passés que sur des radios associatives, mais pas sur les grandes radios, encore moins à la télé. C'est certainement dû à un certain formatage à respecter : durée du morceau, le message, l'image du rasta... Ce sont surtout des questions de messages.



19/07/2012
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