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1917: l'exposition du Centre Pompidou- Metz

 

 
1917, Grande Nef, Masques "Gueules cassées"
1917, Grande Nef, Masques "Gueules cassées"
Photo : © Centre Pompidou-Metz / Rémi Villaggi
 

Jusqu'au 24 septembre, le Centre Pompidou-Metz présente l'exposition « 1917 ». Une exposition qui s'intéresse aux productions et aux manifestations artistiques dans une période où les conflits dévastateurs font rage : celle de la première Guerre mondiale, et principalement à l'échelle d'une année: 1917.

Une exposition pluridisciplinaire. Quelles ont été les diverses répercussions engendrées par le contexte historique sur la création artistique en 1917? Quelles perceptions, quelles conséquences? L'exposition du Centre Pompidou-Metz présente des artistes missionnés au front, des témoins qui « racontent » la guerre, et surtout des artistes internationaux dont les préoccupations en 1917 sont différentes. Avants gardistes, combattants, penseurs et artistes d'après-guerre y font figure.

Parmi les noms à citer : Picasso, Matisse, Otto Dix, Beckmann, Kirchner, mais aussi Monet, Rodin, Renoir, Baudelaire, Apollinaire, Proust, Cocteau, Duchamp ou Delaunay. On y trouve des objets-témoins, des peintures, des photographies, des moulages, des vidéos et documentaires. L’exposition se déroule en deux parties. La première présente, dans la Galerie 1, une cartographie des évènements et des réactions artistiques à l’échelle internationale. La deuxième partie se poursuit dans la Grande Nef, où destruction et reconstruction sont intimement liées, avec une ouverture sur la création théâtrale.

La Galerie 1. Ce parcours se concentre sur les rapports physiques et psychiques qu’entretiennent les artistes face aux évènements de 1917. « Debout les morts ! » montre les atrocités de la guerre dépeintes par les artistes, avec en parallèle notamment les funérailles de Degas et de Rodin. « Exotismes » traite de l’entrée des Etats-Unis dans le conflit, face à la guerre sous-marine menée à outrance par les allemands. D’autres thèmes comme « Russie, retour aux sources » montre comment la révolution bolchevique de 1917 laisse place à de nombreuses affiches révolutionnaires, en contraste avec le bonheur conjugal d'artistes comme Chagall ou Kandinsky. « Zurich-Dada », « Paris », « Matisse » ou encore « Ferveur » annoncent un véritable élargissement culturel international, dans une guerre où chacun a eu sa place.

La Grande Nef. La deuxième partie de l'exposition étudie les liens qu’entretient la création avec la destruction et la reconstruction des visages, des paysages, des âmes… Des pièces-témoins : objets, photographies, moulages de visages mutilés, documentaires sont tout particulièrement mis en relief avec la création théâtrale, et en point d’orgue le rideau du ballet « Parade » peint par Picasso. « Portraits », « Corps meurtris », « Masques », « Mémoire immédiate », laissent découvrir de vraies images et objets de guerre, avec des références à Freud, Jung, Picasso ou encore Dada. « Théâtre aux armées », « Arlequin », « Parade » ou encore « Camouflage » montrent comment l’univers théâtral a puisé son inspiration dans certains grands thèmes de la guerre. « Parade », symbolique de l’année 1917, qui réunit des artistes comme Cocteau et Satie, montre la réaction de l’univers artistique quelque peu décalé face à l’horreur de la guerre.

Exposition « 1917 »
Au Centre Pompidou-Metz
Jusqu'au 24 septembre



18/07/2012
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